La saison des conventions bat son plein ! Festivals, marchés de créateurs ou événements de culture japonaise sont the place to be pour tous les artistes cherchant à vendre leurs œuvres. J’ai donc invité Pauline afin qu’elle nous fasse part de son expérience !

Pauline (nom d´artiste : Taste the Pollen) est illustratrice en free-lance depuis un peu plus d’un an. Son activité consiste principalement à vendre ses créations lors de salons d´artistes et de conventions geek, mais elle réalise également des commandes d’illustrations et des bandes dessinées. Si je l’ai contactée pour cet article, c’est pour son expérience sur le sujet du jour. En effet, Pauline a participé à une quinzaine de petites conventions, toutes dans le Nord-Pas-de-Calais, et a tenté cette année pour la première fois une grosse convention, les Geek Days de Lille.

Exposer son travail en convention : un défi et une fierté

Avec emphase, Pauline me raconte comment elle a toujours été impressionnée par les artistes qui tiennent des stands sur les salons et conventions. Pour elle, ils avaient le talent, la productivité et l’assurance dont elle n’était pas capable de faire preuve. Qu’à cela ne tienne. Lorsqu’elle obtient le statut officiel d’illustratrice, elle décide de prendre son courage à deux mains et de tenter, elle aussi, l’aventure.

“Il fallait que je trouve un moyen de faire connaître mon travail, de faire des rencontres professionnelles, mais surtout d’avoir des retours du public et donc savoir si ce que je faisais en valait la peine. C’était pour moi le plus important.”

Pauline commence les conventions en plein COVID. Elle s’attendait à ce que les échanges avec le public tournent autour des œuvres qu’elle vendait, avec de temps en temps des compliments ou des remarques sur ses créations. Finalement, elle a été agréablement surprise de constater que beaucoup de gens prenaient vraiment le temps de discuter avec elle, de rire, de poser des questions sur son travail et sur ses passions. Avec le temps, certains d´entre eux sont même devenus de bons amis.

Commencer en douceur

Pourtant, Pauline n’avait pas anticipé que participer à ces événements puisse être aussi éprouvant mentalement et physiquement. En effet, elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre, que ce soit sur l’accueil, les échanges entre les créateurs et les organisateurs, le coût total d’un week-end convention en tant qu´exposant, le nombre de ventes…

“En commençant par de petites conventions, j’ai pu découvrir, m’échauffer en quelque sorte, perdre le moins d’argent possible, et être dans une ambiance plus humaine et conviviale. Ces événements  m’ont permis d’acquérir de la confiance dans mon travail et m’ont donné l’envie de continuer dans cette voie. “

En effet, les petites conventions, c’est un peu le tutoriel : on y acquiert de l’expérience en prenant un minimum de risques. 

Avoir des critères de sélection

Au départ, ceux de Pauline étaient très simples : il s’agissait de dépenser un minimum. Cela signifie des conventions dont les stands sont gratuits ou peu coûteux ; mais aussi des évènements proches de son domicile afin d’éviter les frais de transport et/ou d’hébergement.
Maintenant qu’elle a davantage d’expérience, elle est en mesure d’affiner ses critères.

“ Je m’informe davantage des retours des exposants et du public sur certaines conventions, je continue d’aller à celles où j´ai eu de bonnes expériences et j’arrête celles qui ont été pour moi les moins concluantes. Enfin, je boycotte les conventions qui ont été problématiques.”

Et maintenant qu’elle est capable de se faire une idée plus précise de ce qui l’attend, Pauline est prête à se déplacer davantage et sortir du département du Nord pour ses prochains salons.

“Si “les Geek Days” est un succès, je privilégierai à présent les grandes conventions.”

Y prendre du plaisir

C’est le dernier conseil de Taste the Pollen :

“J’aimerais souhaiter bon courage à tous les artistes débutants qui souhaitent se lancer dans les conventions. Faites ce que vous aimez, prenez le temps qu´il vous faut, tenez un stand avec des amis, familles ou autres artistes si cela vous fait peur de commencer seul, et allez-y par étapes. Et surtout, amusez-vous !”

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