Le streaming sur Twitch peut être une aventure excitante, mais pour les nouveaux streamers, la solitude des premiers lives peut être décourageante. En tant qu’artiste introverti, j’ai rencontré de nombreux défis lors de mes débuts sur Twitch. Dans cet article, je partage mon expérience personnelle.
Premiers lives, pas un chat (ou presque)
Lorsque j’ai commencé à streamer, mon objectif initial était simple : tester et découvrir ce que c’était de faire des lives. Je n’avais pas d’attentes précises en termes d’audience, mais j’espérais débloquer certaines fonctionnalités du stream affilié, comme les emotes.
J’avais la chance d’avoir un petit réseau déjà constitué. Mon premier live a été soutenu par un ami, ce qui m’a beaucoup aidé. Cependant, il n’était pas toujours là et il y avait des moments de silence où personne ne parlait dans le chat, ce qui me faisait sentir triste et me conduisait à me taire, rendant le stream ennuyeux.
Je dois bien admettre qu’au début, l’absence de spectateurs me déprimait. Je me disais que personne ne s’intéresserait à mon contenu.
Il y a eu des moments où j’ai envisagé d’abandonner. Mais un live est comme un oral à l’école ou une présentation client : même si ce qu’on dit est nul, il faut donner le meilleur de soi-même. J’ai rapidement réalisé que je devais faire abstraction de cette solitude et continuer à m’amuser pour offrir un spectacle divertissant.
Résilience, persévérance, mais pas de pression
Trouver la motivation pour streamer régulièrement a été un défi. J’ai souvent été irrégulier, alternant entre des périodes de streaming intensif et des pauses prolongées. La régularité est compliquée à maintenir, surtout avec mes responsabilités de salarié et les challenges que m’impose ma santé mentale.
Pourtant, si je croyais que la solitude en live serait mon pire ennemi, je me trompais.
A un moment, j’ai intégré un petit réseau de streamers artistes et on venait tous se voir les uns les autres en live. Alors je me disais que mes lives suivants ne seraient plus ennuyeux.
Quelle erreur.
Certes, ces autres streamers sont venus me voir en live… Ils sont venus se moquer de moi parce que je n’avais pas les moyens d’investir dans un boîtier de capture pour mon iPad. A l’époque je faisais avec des bouts de ficelle ; en gros je créais une réunion Google Meet avec partage d’écran pour capturer l’image de mon iPad depuis mon PC. Une des conséquences était que l’image avait parfois des latences. Aujourd’hui, j’ai un boîtier, mais quand je repense à cette période, je me dis que je devrais être fier d’avoir fait preuve d’ingéniosité, et que personne n’a à se justifier du montant de son salaire ni de comment il l’investit !
Cela m’a permis de bien moins craindre l’absence de public sur mon stream : mieux vaut un chat vide qu’un chat de médisants. De toute façon aujourd’hui les retours les plus touchants viennent de spectateurs qui apprécient mes défauts : mon introversion, mon manque de confiance, et ma tendance à faire des choses de manière brouillonne et chaotique. Comme quoi, être soi même, ça a du bon !
En tout cas je pense que si on veut tenir le coup tout en étant régulier, il faut maintenir une bonne hygiène de vie (manger sainement, dormir suffisamment, s’aérer le corps et l’esprit) et être en contact avec des personnes positives. Surtout, n’hésitez pas à vous arrêter quelques jours si vous sentez que vous perdez l’envie de streamer.
Un pas après l’autre
Il est parfois difficile de voir d’autres streamers artistes évoluer rapidement alors que je progresse plus lentement. Mais je me concentre sur l’aspect expérimental de mon travail et sur le plaisir de découvrir comment atteindre le mood précis que je vise.
Cette expérience m’a appris qu’il y a un public pour tout. Le plus difficile est de se rendre visible pour ce public. Je continue à explorer et à adapter mon contenu pour créer une expérience engageante et authentique.
A lire aussi
Les Communes de Martinique sur Twitch !
Article du Café des Récits
Quel intérêt peut on trouver à parler de son île natale sur Twitch ? Pour les autres, je ne sais pas, mais voici pourquoi moi je le fais.
OMUN : La Lame et le Souffle Ardent
J’ai écrit et dessiné Omun, un webtoon fantastique / action, que j’ai prévu d’adapter au format papier !
On y parle de trois adolescents perdus qui doivent faire équipe pour rentrer sur Terre. Bien entendu, le chemin du retour sera long et semé d’embûches, surtout que le trio n’est pas vraiment fait pour s’entendre… À lire sur Webtoon Canvas France !