Cette histoire est extraite du récit : Quiproquo, qui n’est pas encore paru sur le Café.
– Mignonne petite fille aux cheveux de jais,
Où te rends-tu d’un pas fringuant ?
– C’est l’école, l’école qui me rend si gaie,
Je vais y rencontrer d’autres enfants !
– Mignonne petite fille aux cheveux de jais,
Où te rends-tu d’un pas fringuant ?
– L’école, c’est à l’école que je m’en vais
Chercher mon uniforme tout brillant !
– Mignonne petite fille au cheveux de jais
Que fais-tu donc avec ce pantalon ?
– Pitié, pas de jupe ! Je trouve ça si laid !
– C’est mieux pour toi. Tu n’es pas un garçon.
– Mignonne petite fille aux cheveux de jais,
Lâche donc cette paire de tennis !
– Pourtant, je les aime tant, tu le sais !
– Ça suffit maintenant, plus de caprice !
– Mignonne petite fille aux cheveux de jais,
Comme tu as l’air penaud désormais…
– J’aime courir, mais jupe et chaussures m’entravent.
-Ah, ce n’est que ça ! Ce n’est pas bien grave !
Je suis une petite fille aux cheveux de jais.
C’est compliqué ! Je ne sais pas pourquoi…
Je voudrais être moi, mais ça ne convient pas…
Strictes cases, cellules aux murs épais !
Cette jupe quadrillée m’exaspère tant !
Tous alignés, et bien monotones
Un jour je m’enfuirai, puisque je détonne !
Comme on arracherait un fil gênant.
Lire le textober de la veille : Jour 9 – Swing