En Novembre 2021, j’ai participé à ma première grosse convention en tant qu’exposant. Heureusement, pour affronter cet évènement de taille, je n’étais pas seul…
C’est avec Kiri, Yuurei & Ko, Teaspoon, BubbleButt et Kerunn que que nous avons monté le stand des Paillettes sur la Japan Touch de Lyon. (Toutes les infos sur les copains sont en fin d’article !)
La Japan Touch de Lyon, qui se déroule à Eurexpo chaque année, est un événement qui attire environ 40000 personnes. Il y a de quoi être impressionné, mais surtout enthousiaste.
Forcément, exposer pour une telle occasion se prépare avec soin…
Les difficultés à prendre en compte
Je retiens trois difficultés majeures pour moi sur cette convention :
- la distance. Lyon est à cinq ou six heures en voiture de chez moi. La convention durait deux jours. Il fallait prévoir le budget et la fatigue du trajet aller/retour ainsi que le logement.
- l’ampleur. La JTL est une grosse convention. Je trouve que sur de tels évènements, l’organisation est plus stricte, et il faut être vigilant car la moindre erreur a un impact plus important, par rapport aux “petites” conventions, où les organisateurs sont généralement plus accessibles.
- le partage du stand. Faire une convention à plusieurs demande une organisation globale, de la collaboration bien sûr, mais aussi une grande autonomie. Sur le papier, on est ensemble, mais on est tous concurrents. En réalité, c’est un peu différent.
L’organisation du stand
Nous avons commencé à préparer l’événement tous ensemble 4 mois à l’avance. Étant répartis aux quatre coins de la France (et même en Suisse pour certains) nous avons dû tout préparer à distance.
Je pense que l’organisation est un moment crucial. Il y a pas mal de choses sur lesquelles s’accorder (qui remplit le dossier, qui apporte quoi, qui prépare quoi et comment, comment on va communiquer les infos à nos communautés respectives…).
Il y a aussi des choses qui peuvent relever plus de la négociation. Qui se place où sur le stand ? Comment faire pour que la répartition de l’espace soit équitable ?
D’autres questions peuvent être difficiles à résoudre : par exemple, je suis plutôt d’avis de bien séparer l’espace de chacun. En tant que client, on doit pouvoir comprendre qui vend quoi. Mais ce n’est pas forcément le cas de tous les exposants.
Autre sujet crucial : les prix. Certains préfèrent harmoniser les prix de tous les artistes sur le stand, d’autres non. C’est un point sur lequel nous avons beaucoup échangé…jusqu’à la veille de la convention, tant il peut être complexe à résoudre.
Plus sympathique, mais pas forcément plus simple, il y a le point de la déco : tous différents, mais tous ensemble. Comment on fait ?
En ce qui nous concerne, nous avons choisi d’avoir un thème commun, l’automne, que chacun déclinait à sa façon. Et surtout, puisque nous avions tous un espace en particulier, nous avons veillé à choisir des nappes différentes pour bien délimiter la zone de chacun.
Le petit schéma officieux de Teaspoon pour représenter la place de chacun sur le stand !
Préparation individuelle et choix des goodies
Une fois que l’organisation globale est à peu près calée, il faut commencer à se préparer chacun de son côté : aménagement et déco de sa zone et produits à vendre.
Un vrai calvaire, de mon point de vue.
Pourquoi ? Le syndrome de l’imposteur…
Évidemment, nous avons beaucoup échangé sur ce que nous souhaitions présenter.
Et au départ, ma stratégie était très claire dans ma tête. Mais j’ai un peu paniqué en constatant les divergences avec les choix des autres.
J’ai changé trois fois de thème et de stratégie, recommençant tout entièrement à chaque fois. J’ai perdu de vue mon objectif, qui n’était pas forcément de vendre Omun, mais de donner de la visibilité à Omun.
Une de mes erreurs, par exemple, a été de concevoir un des produits sur la base d’une private joke qu’on ne peut comprendre qu’en connaissant l’histoire. Or ma fanbase n’est pas assez développée pour ce genre de concept. J’aurais dû concevoir mes produits en gardant à l’esprit qu’ils doivent attirer des gens même s’ils ne connaissent pas encore Omun. Ce qui aurait été logique avec mon ambition de donner de la visibilité à mon webtoon.
Après coup, je réalise que c’est normal qu’il n’y ait pas une “meilleure” ou une “pire” stratégie absolue. La stratégie dépend de la “patte” de chaque artiste, du volume de sa fanbase, de la niche qu’il vise, et enfin, de la convention.
De mon point de vue, mon produit le plus réussi sur ce stand : les badges. Ils sont maintenant en vente sur ma boutique !
Un stand à plusieurs : un mélange complexe entre collaboration et compétition ?
Je mentionnais plus haut que tenir un stand à plusieurs, c’est être ensemble, mais tous concurrents. En réalité, c’est une erreur de penser cela.
On peut tous s’entraider et collaborer, c’est sûr. Mais la compétition est stupide.
Chaque artiste a sa niche, son univers, sa fanbase. Si vous êtes un artiste et que vous avez besoin de copier sur les autres, ou même de vous comparer à eux pour avancer, c’est qu’il y a un problème dans votre démarche. J’aurais aimé comprendre ça plus tôt et m’épargner quelques angoisses !
Dans le prochain article, je vous raconterai ce qu’il s’est passé le jour J. En attendant, laissez moi vous parler des copains !
Les artistes du stand des Paillettes
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