Outsider : [anglicisme] Cheval de course ou concurrent(e) qui ne figure pas parmi les favoris.

Selon cette définition, l’outsider serait un loser-né qu’on n’attend nulle part. Mais c’est un peu plus complexe…

Après tout si on prend le temps de caractériser un personnage d’outsider dans une histoire, c’est qu’il finit par être mis en lumière à un moment. Sinon son utilité serait proche de zéro…

Je qualifierais le type d’outsider qui m’intéresse du “victorieux sorti de l’ombre”. On sait qu’il est là, le récit l’a déjà mentionné plusieurs fois. Cependant il n’est jamais considéré comme un adversaire digne de ce nom. Pourtant, il finira par l’emporter.

Je ne parle pas d’un protagoniste qu’on a suivi depuis le début, dont on a vu les efforts, auquel on s’est attaché. L’outsider dont je parle s’est acharné seul, dans l’ombre, sans jamais être pris au sérieux, et ce, même par le lecteur. Il assemble ses pièces hors du champ de vision de tous, et frappe lorsque son heure est venue.

Du méchant torturé à l’outsider victorieux

Si j’étais un personnage, je serais probablement un méchant. Le genre de méchant dont on connaît la backstory triste et pleine de rejet. Le genre de méchant qui rate constamment ses arcs de rédemption et finit par penser que pour qu’il soit récompensé, il faut qu’il se débrouille loin des contraintes de la morale : en faisant le mal.

J’ai toujours lutté contre ce méchant en moi, mais j’aime certains aspects de son rôle : l’insolence, l’anticonformisme, l’autonomie, et le mystère. Si bien que pour moi, celui réussir à respecter ces caractéristiques SANS faire le mal autour de moi sera ma recette pour gagner ma place d’outsider victorieux.

En une phrase « Don’t be an ass’. Be an ACE. » 

Le fossé entre ambition et résultat

On peut vouloir quelque chose très fort et ne jamais l’obtenir. Je peux vouloir que me poussent des ailes : dans le monde réel, il y a peu de chances que cela arrive même avec toute la fortune du monde.

De même n’ai pas beaucoup de notoriété en tant que créateur de contenu, je ne dessine pas aussi bien que certaines personnes de mon réseau, je n’ai jamais été édité. J’ai même tenté d’exposer en convention : une catastrophe. Au milieu d’un groupe, je suis effectivement le bon dernier oubliable.
Mais je pense que si jusqu’ici je l’ai été, c’est parce que j’ai fait une erreur. J’ai tenté de combler mes lacunes. En fait, ce que j’aurais dû faire dès le départ, c’est plutôt cultiver mes points forts.

En y réfléchissant bien, c’est peut-être ça la recette de l’outsider qui met la pression d’un coup en sortant de nulle part, à la dernière minute : l’épiphanie de ses propres compétences, et comment les mettre en valeur…
Serais-je si près du but ?

Il est temps de sortir de l’ombre

L’avantage de la place du bon dernier oubliable, c’est qu’il est effectivement hors du champ de vision de tous. C’est une place de choix pour attendre et observer.

Il faut juste savoir la quitter au bon moment.

En ce qui me concerne, il me semble que c’est le bon moment. Celui de réessayer en tirant les leçons du passé. Celui d’accepter les acquis et de tracer son propre chemin. Celui de mettre les pièces en place.

On y est presque. Mais pour l’instant, je tiens simplement à rester mystérieux, insolent, autonome et anticonformiste en ne vous révélant rien de mon plan.

J’aurai toute l’année pour vous le montrer à l’action.

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